Croix de la Valeur Militaire

Historique :

Le gouvernement de l’époque en place fut amené à créer une nouvelle récompense inspirée des Croix de Guerre pour les opérations de sécurité et de maintien de l’ordre qui furent engagées en Afrique du Nord et tout spécialement en Algérie.
C’est ainsi que le décret N° 56371 du 11 avril 1956 adopta la création d’une médaille de la Valeur Militaire.

Mais elle n’aura qu’une existence éphémère puisqu’elle est officiellement remplacée (décret du 12 octobre 1956) par une croix convenant mieux pour récompenser les actes de bravoure.

Pour des raisons d’économie (supposition), il est choisit de confectionner une croix sur le modèle de la Croix du Combattant de Douminc. Il s’agit d’une croix pattée à quatre branches, réalisée en bronze en taille de 36 mm.
Les citations à l’ordre de l’armée sont exclusivement décernées par le ministre de la Défense.
Celles concernant les autres degrés allant du corps d’armée au régiment relèvent de la compétence exclusive du général, Chef d’Etat-major des Armées.


Bénéficiaire :

La Croix de la Valeur Militaire récompense les actions d’éclats accomplies lors d’opérations de sécurité ou de maintien de l’ordre par des militaires, voire exceptionnellement par des civils.
En cas de décès de l’ayant droit, elle peut être remise (sur leur demande) aux parents du défunt selon l’ordre successoral.
Une instruction d’application en date du 27 avril 1956 précise que le ministre de la Défense détermine par décision particulière les territoires et les dates concernés.


Distinction :

Ruban :
rouge coupé dans le sens de la longueur de trois raies blanches. Celle du milieu de 7 mm, les deux autres de 2 mm sont à 1 mm du bord.

Médaille :
suspendue au ruban par une bélière. Croix de bronze avec à l’avers l’effigie de la République non casquée mais coiffée d’une couronne de feuillage, avec l’inscription " République Française ".
La croix est sans bélière, mais suspendue au ruban par un anneau circulaire.
Semblable à la Croix du Combattant, elle ne porte pas d'épées comme c’est le cas pour les Croix de Guerre.

Sur le revers :
Inscription « Croix de la Valeur Militaire ».

ANNEXES :

Cette décoration est attribuées selon les principes des Croix de Guerre de 1914/1918 et 1939/1945 :
étoile de bronze pour une citation à l’ordre du régiment ou de la brigade,

étoile d’argent pour une citation à l’ordre de la division,

étoile de vermeil pour une citation à l’ordre du corps d’armée,

palme de bronze pour une citation à l’ordre de l’armée.


Les différents modèles de la Valeur Militaire :

Premier modèle
Il est dû au Général Carlier. Médaille circulaire en bronze et portant sur l’avers le buste d’une jeune femme aux cheveux longs et bouclés. Coiffée d’un casque américain. La mention « République Française » autour de la médaille.
Au revers, l’inscription « Médaille de la Valeur Militaire » est entourée d’une couronne de feuillage de laurier et de chêne.
La médaille est suspendue au ruban par une bélière fixe, elle-aussi représentant le feuillage.
Le ruban rouge est d’une largeur de 36 mm avec au centre une bande verticale blanche de 7 mm et de chaque côté une bande blanche de 2 mm placée à 1 mm du bord. (Ce modèle est resté à l’état de projet sans être réalisé.)

Second modèle
Inspiré du modèle initial avec à l’avers la même effigie, la bélière et le ruban restent inchangés.
Seule la taille est un peu plus grande.
Quelques médailles furent réalisées et certaines même distribuées semble t-il !
Mais le projet fut refusé par le ministre en raison du dessin « République casquée » !

Troisième modèle
La médaille Coloniale avec la République de Lemaire est retenue.
Médaille en bronze de 30 mm.
A l’avers, le profil gauche de la République casquée à l’antique et cuirassée de même. Elle porte une couronne de lauriers liée par un ruban. Sur le pourtour, l’inscription « République Française ».
Au revers, le texte reste identique mais la gravure des lettres est plus simple et les étoiles ont disparu. En bas à gauche, la signature de J. Carlier.
A la partie haute de la médaille est soudée une pièce à suspension à double tronc de cône.
La bélière ovale figure des rameaux d’olivier.
Le ruban reste inchangé.