Médaille commémorative
Armée d'Orient et des Dardanelles
Armée d'Orient

Dardanelles


Historique :

Durant la Première Guerre Mondiale, une expédition franco-britannique tenta sans succès de pénétrer le détroit des Dardanelles tenus par les Turcs et les sous-marins allemands afin de communiquer avec la Russie.
En octobre 1915, une attaque allemande sur la Serbie et l'entrée en guerre de la Bulgarie entraînèrent la création à Salonique d'une armée alliée nommée “ Armée d'Orient ”.

Cette position était un théâtre d'opérations secondaires destiné à soulager les fronts principaux.

Conditions climatiques difficiles, lourdes pertes (combats et maladies tropicales) et (enfer de Gallipoli. Enfer de Salonique), faisaient similitudes avec les expéditions coloniales. Le député Girod demande l'attribution de la Médaille Coloniale avec barrettes spécifiques.

Les députés Bureau et Dariac exigent la création le 26 juin 1917 de la Médaille d'Orient.

Le gouvernement français refuse la première formule qui détourne la Médaille Coloniale de son but initial.

Rejet également la création d'une nouvelle décoration particulière. Cependant la venue de la Médaille Commémorative de la Grande Guerre (1920) et de la Médaille de la Victoire (1922) qui couvrent tous les théâtres d'opérations d'un même conflit mondial relancent le débat.

Un texte de loi daté du 15 juin 1926, malgré l'opposition du ministère de la guerre suite à un projet repris en 1925 fait naître la Médaille Commémorative d'Orient et des Dardanelles.


Bénéficiaire :

  • Le personnel militaire et civil embarqué avant le 11 novembre 1918 à destination de l'une des unités ou des services relevant du Corps Expéditionnaire des Dardanelles ou de l'Armée française d'Orient ;

  • Le personnel français membre de l'Etat-Major du Commandement en chef des Armées Alliées d'Orient ;

  • Les marins de l'expédition des Dardanelles ou ayant participé à l'est du 21e degré de longitude de Greenwich à des opérations se rattachant à celles effectuées par l'Armée d'Orient.

Particularité :

Les deux rubans peuvent être portés par les récipiendaires. Cette décoration n'exclue pas le port de la Médaille Commémorative de la Grande Guerre et de la Médaille de la Victoire.


Distinction :

Ruban :
L'Armée d'Orient. Ruban bleu avec trois raies jaunes. La raie centrale étant la plus large.

Les Dardanelles. Onze raies blanches et vert foncé ; six blanches/cinq vertes (Identique à la Médaille Commémorative de la Grande Guerre en utilisant du vert à la place du rouge.)

Médaille :
de modèle identique à la Médaille Commémorative du Maroc et créée par la loi du 22 juillet 1909.
Concernant les opérations de pacification menées dans le pays entre 1907 et 1909.
Due au même graveur que la Médaille du Maroc (Georges Lemaire), elle est en bronze au lieu d'argent.
La gravure représente l'effigie d'une “ République guerrière ” coiffée d'un casque ou sont fixées des feuilles de chêne avec les mots “ République française ” et la signature de l'artiste.

Disparition de l'encadrement de style oriental de la Médaille du Maroc voire les dates et l'ancre de marine sur d'autres modèles.

D'autres modèles peuvent sur l'un des deux drapeaux porter l'inscription
“ Honneur et Patrie - 1915-1918 ”.

AU REVERS :

une composition associe les symboliques de l'armée de terre et de mer (fusil, hallebarde, drapeaux), ainsi que les dates “ 1915-1918 ”.
Pour les différencier, celle l'inscription “ Dardanelles ” ou “ Orient ” le permet.

Bélière :
en bronze, formée de deux palmes et d'un croissant.